Suite à un échange de bons vœux début janvier, un ami m’a demandé si j’étais allé faire des photos à An Sgeir et si j’avais lu ce roman de Peter May. Je lui ai répondu que je ne connaissais pas l’œuvre de Peter May et que je ne m’étais pas encore rendu dans le nord de l’écosse. Mais que l’île de Sula Sgeir (*) ne m’était pas du tout inconnue. Je me suis donc rapidement mis à la recherche de ce livre et bien sûr je l’ai trouvé, merci Dominique.
Couverture, 4ème de couverture et références
Marqué par la mort récente de son fils unique, l’inspecteur Fin Macleod est envoyé sur son île natale de Lewis car un meurtre vient d’y être commis selon la même mise en scène que celui sur lequel il enquête à Édimbourg.
La tempétueuse île de Lewis, au nord de l’écosse, semble sortie d’un autre temps : on se chauffe à la tourbe, on pratique le sabbat chrétien, on parle la langue gaélique. D’autres traditions particulières y perdurent, comme cette expédition organisée chaque été, qui conduit un groupe d’hommes sur l’îlot rocheux inhospitalier d’An Sgeir où ils tuent des milliers d’oiseaux nicheurs destinés à la consommation.
Dix-huit ans auparavant, Fin a participé à ce périlleux voyage initiatique. Il a ensuite quitté l’île et n’y est jamais revenu. Retourner là-bas, c’est retrouver un ami d’enfance, un premier amour, quelques camarades d’école de sinistre mémoire ; c’est surtout prendre le risque de laisser surgir les souvenirs, de découvrir à quel point on n’a rien oublié…
Un roman sombre et tourmenté, au suspense inexorable, plongé dans une atmosphère brumeuse qui doit autant aux décors naturels qu’à l’âme des personnages.
- Auteur : Peter May
- Titre : L’île des chasseurs d’oiseaux
- Date de parution : Novembre 2011
- Éditeur : Actes Sud
- Collection : Babel noir
- ISBN : 978-2-330-00133-9
- Caractéristiques : Poche, broché – 432 pages
Notes
(*) Sula Sgeir est une petite île inhabitée au large de Lewis dans les îles Hébrides extérieures. Cette île, réserve ornithologique avec l’île de North Rona, abrite une colonie de Fous de Bassan (**) où se pratique une chasse aux poussins à destination de Lewis et Harris. Ces poussins (Guga en gaélique) seraient un met raffiné. J’en parle rapidement dans Fou de fous en page 64 dans ces termes : « Existe à plusieurs endroits comme par exemple sur l’île écossaise de Sula Sgeir où le prélèvement annuel de 2 000 poussins est autorisé par le Scottish Natural Heritage. La chair des jeunes a moins le goût du poisson. »
(**) Sula est l’ancien nom de genre des fous mais, surtout, le nom du Fou de Bassan en vieux norrois, langue scandinave médiévale. Les langues qui en sont aujourd’hui les plus proches sont l’islandais, qui en conserve un fonds très important, le féroïen et dans une moindre mesure les langues scandinaves et quelques mots normands.
La page des remerciements indiquant les sources de Peter May m’a permis d’acquérir Sula, the seabird-hunters of Lewis de John Beatty
Hello,
Grâce à ce livre, féérique découverte de Harris et Lewis en vrai il y a 2 ans !
Une ambiance insulaire incroyable, fabuleuse expérience et souvenir comme savent procurer certaines îles.
Sacrée intérêt pour les fous que tu partages par ici 🙂
Cordialement,
Matth
Bonsoir,
Je n’ai pas lu le roman, mais je suis allé à Harris et Lewis et quelques lieux du roman.
Ce que je peux dire, c’est que ça vaut le coup d’oeil ces îles, et des clics d’appareil photo !
a++
Matthieu